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Sour Lounge
2 novembre 2005

De l'avenir de la jeunesse [ATTENTION NOTE DESAGREABLE]

La réaction de la jeunesse ! C'est ça ! Voilà la définition que je cherchais. Empruntée à Joann Sfarr invité de France Inter.

La réaction de la jeunesse. Comment mieux exprimer ce retour des jeunes à l'ordre moral ou à l'ordre religieux.

N'était-il pas question ces derniers jours de Holy Wins (la Sainteté l'Emporte), en réaction à Halloween (non que j'agrée ou conteste cette fête importée par les confiseurs, elle me parle de monstres et de déguisements, mais ce n'est pas le propos ...). Concerts de rock pieux et prières. Il y a toujours quelque chose qui me chiffonne à l'idée que le rock ne soit pas hérésie et faux prophètes, comme si la levée de boucliers consécutive à son apparition n'évoquait pas la subversion et la perversion, comme si son introduction auprès d'une jeunesse engoncée, justement, n'avait pas contribuée à son émancipation - à l'époque. Là n'est pas le question, au demeurant, pas plus que je ne prétends interdire aux jeunesses catholiques de faire la fête. Ce qui m'affole est que le fait n'est pas celui de vieux bigots ou de notables bien-pensants, mais bien de jeunes, d'individus encore assez frais pour ne pas s'être ancrés dans un mode de pensée définitif.

Positivisme naïf ou optimisme insoupçonné, j'ai toujours eu espoir en l'avenir, convaincu, naïvement convaincu que les enfants changeraient ce monde d'adultes qui tourne si mal. Quand je vois ce que sont devenus les enfants d'hier, et ce que sont ceux d'aujourd'hui, je m'inquiète.

jeunes

Je serais mal placé pour prétendre qu'il faut prendre les armes, s'engager dans la lutte ou militer, le cul sur ma chaise, les doigts sur mon clavier. Et mon discours de vieux con m'agace autant que vous (je vous l'infligerai quand même). Mais réfléchissons, bon dieu ! J'ai parfois l'impression que l'esprit critique s'arrête au choix de la marque de fringue, que la révolte n'est qu'un alibi dérisoire à une provocation de circonstance, que l'imagination se cantonne à son alimentation télévisuelle.

Je ne puis condamner quiconque, faute d'une connaissance exhaustive, je me contente de frémir en songeant que rien ne change, que l'énergie débordante de la jeunesse n'influence plus la société, pardon, ne la fais plus avancer, et je me dis que les prochaines élections présidentielles vont redonner un coup de jeune à l'ordre moral ... Il est déjà en bonne voie.

Alors peut-être que c'est la globalisation qui veut ça, peut-être que le jeune est perçu au choix comme un consommateur ou comme un outil de travail bon marché, peut-être que des militants, des engagés, des rebelles conscients existent et luttent encore, peut-être que la jeunesse a encore des rêves, peut-être que les parents ont eu la négligence de faire élever les mômes par la télé, il n'en reste pas moins vrai que le grand soir n'est pas pour demain, quoi que signifient les émeutes des derniers jours.

A moins que soit moi qui n'ait pas encore su m'extraire de ma crise d'adolescence.

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Commentaires
D
>alba :<br /> Je suis charmé que vous preniez le temps de lire mes âneries et, je dois le dire, impressionné par votre esprit de synthèse.<br /> Ceci étant dit, vous me plongez dans un embarras sans nom, qui me laisse indécis quant à la réponse que vous attendez, en ce sens que vous accordez beaucoup trop de valeur à ma socio-politologie de comptoir, quand je m'égarais pour une phrase entendue à la radio.<br /> Mais soit, je le méritais, il est tellement facile de dénoncer sans apporter de solution.<br /> Donc une révolution, oui, mais laquelle ?<br /> Plus jeune, j'ai adhéré pleinement aux théories de Van Vogt (je crois) décrivant une anarchie institutionnelle où chaque individu était libre de travailler, de s'enrôler ou de ne rien faire. Je sais aujourd'hui qu'il s'agissait d'une douce (...) utopie.<br /> Plus tard, j'en suis arrivé à la conclusion que les crises étaient le régulateur obligé de la prolifération humaine : guerres, épidémies, catastrophes naturelles garantissaient une remise à neuf des pensées et des us chez les survivants. Aujourd'hui j'ai conscience que cette remise à neuf, cette reconstruction, n'est pas si idyllique, et c'est con, mais je les aime ces fourmis mutantes, trop pour souhaiter leur extinction.<br /> Pendant les grèves de 95, un coréligionnaire ne cessait de se convaincre en proclamant à l'envie, ça va péter, ça va péter. Ca n'a pas, au mieux un ministre a-t'il sauté.<br /> J'adhère au dicton selon lequel l'homme est un loup pour l'homme, l'homme est un animal qui a voulu se convaincre de sa supériorité sur la nature. L'homme est un destructeur, par dessein ou instinct. L'homme est un virus (haha, je viens de revoir Matrix et le parallèle qui y est fait, indépendamment du reste du film, me paraît assez pertinent), un virus qui se propage sans régulation autre que radicale.<br /> Enfin, mes dernières idées en la matière relevait de Dantec, et de ses laboratoires transdisciplinaires occupés à penser l'homme de demain. Aujourd'hui un certain nombre de ses idées m'agacent, et je ne vois concrètement qu'une élite de gens de savoir susceptibles de réfléchir à des possibles qui ne seront pas.<br /> Donc, vous l'aurez - sans doute - compris, aucune réponse, pas même une bribe, sinon des relents d'utopies frelatées, des états finaux sans chemin d'accès.<br /> Navré de n'avoir pas d'idées plus constructives pour donner un sens à mon humeur.<br /> <br /> A vous relire.<br /> <br /> >Max :<br /> Au moins votre réponse a-t'elle le mérite d'être poétique.
M
... pour connaître un peu l'administrateur-rédacteur de ce blog...<br /> Il s'agirait de la Révolution de la Terre par rapport au Soleil...<br /> Et il faudrait la mener rondement.
A
Bonjour, <br /> <br /> vous posez ici la question d'une jeunesse en manque de repères qui cherche à s'épanouir dans une société construite sur des lois et des désirs qu'une économie de marché impose et crée chaque jour un peu plus et qui, en conséquence de ces tâtonnements et de cette course aux profits, conduit les adolescents devenus adultes et parents à ne plus attacher d'importance aux valeurs fraternelles et égalitaires qu'un individualisme sans fond aura remplacé. Me suis-je trompé ?<br /> <br /> A ce tropisme que vous dénoncez, il m'a semblé que vous envisagiez deux alternatives : la première étant un retour à l'ordre moral, et donc un renforcement de ce tropisme ; la seconde prenant sa source dans des mouvements réfractaires conduisant à une révolution. Je sens en vous une préférence pour cette dernière. <br /> <br /> Vous appelez de toutes vos forces à un basculement des valeurs fondées sur le dogme et sur des injonctions de prélats, auxquels une révolution viendrait mettre un terme ; pour lui préférer l'avènement des idées, la naissance d'une spiritualité élevant l'humanité au-dessus du modèle machine-consommante sur lequel elle s'est développé depuis quelques années déjà. Et je partage vos points de vue sur ce que vous appelez des "ersatz d'utopie".<br /> <br /> Aussi, de quelle révolution parlez-vous ? Avez-vous une idée de la manière dont il faudrait la mener ?<br /> <br /> Bien à vous. A.E
D
>1 d'jeun D 6T : Je préfère hier.<br /> <br /> >Max : "Et ce soir si nous brûlions d'impatience de nous retrouver au Nakamal un coc"shell" molotov' à la main." Ca passe pas souvent mais quand ça passe c'est du bon.<br /> <br /> >Gwen : Non ça je le fais ailleurs. Ici je me contente de reprendre mon souffle après ce genre de note ...<br /> <br /> >lilu : slt a toi. ok pr les générat° et le droit à l'express°. pas d'ac s/ la nécessité d'en passer p/ la violce aveugle et gratuite. ms là n'est pas le débat.
L
Slt,je passe par hasrd et je tiens à dire mn avis.<br /> Je pnse q ls jeuns ne chngent ps ils sont ts les ^m de générat° en générat° il y a juste q m1tnant on a le drt 2 s'exprimer,^m si d x on s'exprim en foutant le mrde
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